Chaussures de running : quel amortissement vous faut il ?

Publié le : 30 novembre 20217 mins de lecture

Le choix de la chaussure de running nécessite une connaissance précise des modèles et de toutes les catégories actuellement sur le marché. Le choix a le plus d’impact :

1. Tout problème avec le soutien du pied; il y a notamment :

  • Sujets pronateurs (Hyperpronateurs) : avec le talon au sol, la voûte médiale est proche du sol (les chaussures s’usent davantage à l’intérieur)
  • Supinateurs (Hypopronateurs) : avec le talon au sol, l’arc médial est soulevé du sol (les chaussures s’usent davantage à l’extérieur)

2. Posture
3. Poids
4. Distance parcourue
5. Vitesse de déplacement

6. Type d’utilisation (course ou entraînement, piste ou asphalte, terre…)

Pour répondre à toutes ces variables, il existe différents types de chaussures de running , divisés en macro-catégories pour une identification facile. Quelle que soit la marque, deux chaussures appartenant à une même catégorie ont donc des caractéristiques similaires, qui les rendent adaptées à un utilisateur particulier. Évidemment, au sein d’une même catégorie, il existe encore des différences entre les différents modèles et une chaussure peut donc être plus ou moins adaptée en fonction de facteurs individuels tels que la morphologie et le maintien du pied.

Voyons en détail ces catégories de chaussures de running :

A0 = minimaliste
A1 = super léger
A2 = intermédiaire
A3 = amorti maximal (neutre)
A4 = stable
A5 = course d’essai (course à pied dans la nature)

A0 = minimaliste

 

Aptitude à l’utilisation

Lors de l’achat d’une paire de minimalistes, il est essentiel de choisir « la chaussure qui vous plait » ! C’est-à-dire : le sportif ne doit pas oublier que cette catégorie de chaussures est conçue pour des exercices rapides, légers et très rapides… mais surtout… que du point de vue ostéo-musculo-articulaire, nous ne sommes PAS tous pareils ! Pour cette raison, l’A0 doit tout d’abord être APPROUVÉE, puis choisie en fonction des sensations qu’elle peut procurer au coureur (d’où le libellé chaussure que vous aimez ).

Adaptation morphologique

C’est l’arme gagnante dans cette catégorie. La chaussure de running minimaliste mise sur le confort de la chaussure pour reproduire efficacement la sensation de « marcher pieds nus » ou avec le minimum de maintien nécessaire.

Adéquation biomécanique

C’est un paramètre très intéressant ; rappelons que les A0s se basent plus sur la cinétique du pied et NON sur le stress induit par le bottom run.

À découvrir également : Comment choisir des chaussures de course pour homme ?

A1 = super léger

Aptitude à l’utilisation

Pour utiliser ces chaussures il faut : être « léger au pied », courir à des rythmes rapides et sur des surfaces régulières, avoir des structures ostéoarticulaires impeccables et, éventuellement, se vanter d’un « jeune âge  » ! Rappelons que l’âge (et dans ce cas aussi celui de l’ entraînement ) ne permet pas de compenser suffisamment les fréquentes anomalies liées à la course à pied.

Adaptation morphologique

Ce sont des chaussures légères et indispensables ; il est bon de rechercher des modèles qui s’adaptent « parfaitement » et surtout qui ne créent aucune gêne. Pour ce faire, il est nécessaire de rechercher et de trouver le modèle qui a un volume interne (subjectif) correct.

Adéquation biomécanique

Il n’est pas permis de faire des erreurs dans le choix. L’A1 est si simple qu’il est indispensable de la rechercher avec les caractéristiques d’appui spécifiques de votre technique de course.

A2 = Intermédiaire

Aptitude à l’utilisation

Les intermédiaires sont une catégorie quelque peu « ambiguë » ; en évaluant le poids, le réglage et la technologie de conception, l’A2 pourrait représenter une chaussure « de compétition » potentielle ou même, pour les plus chanceux (et entraînés), même une chaussure adaptée au fond.

Adaptation morphologique

La variété du choix est large et les propositions relatives homme/femme permettent à chacun de trouver le modèle idéal ; aussi dans ce cas, en plus de la mesure, il est essentiel d’évaluer l’ensemble du volume du pied.

Adéquation biomécanique

Pour les intermédiaires il existe déjà des technologies qui peuvent compenser les gros défauts d’appui : de la pointe ou du talon, et en pronation ou supination .

A3 = Amortissement maximal

Aptitude à l’utilisation

Les modèles à l’amorti maximum conviennent à tout le monde et représentent une catégorie de chaussures parmi les plus portées par le jeune public (même si pas toujours bien attachées !) au quotidien. Choisir un A3 ne pose pas de difficultés dues à la pénurie de produits sur le marché, bien au contraire ! Pour bien choisir, il faut « raisonner objectivement » sur ses performances et ses caractéristiques, aussi bien en compétition qu’à l’entraînement.

Adaptation morphologique

De ce point de vue également, la variété des marchés ne doit pas rendre le choix trop difficile. L’important est de ne pas oublier de privilégier in fine le confort du pied. Le laçage, la semelle, le cou et la voûte plantaire doivent être considérés plus attentivement en ce qui concerne le design et la couleur.

Adéquation biomécanique

Les A3 ne sont pas utiles pour résoudre les problèmes d’appui et s’adressent à des sujets avec une course régulière qui ont besoin d’un grand pouvoir d’amortissement.

A4 = stable

Adaptation morphologique

Les mêmes considérations que pour la catégorie A3 s’appliquent, avec lesquelles ils partagent des qualités d’amorti, de confort et de poids global.

Adéquation biomécanique

C’est la caractéristique qui les rend spéciaux. Les modèles A4 doivent être choisis en fonction de besoins spécifiques et non de « simples sensations » ; c’est le cas de formes particulières d’appui plantaire qui n’ont rien à voir avec la simple usure de la bande de roulement.

Tableau des paramètres généraux (indicatifs) pour le choix de la chaussure de course en course

 

Hommes Moins de 60kg Entre 60 et 80kg Au-dessus de 80 kg
Femmes Moins de 50kg Entre 50 et 60kg Au-dessus de 60 kg
Moins de 4’30 » au kilomètre Minimaliste et super léger Super léger et intermédiaire Intermédiaire
Entre 4’30 » et 5’30 » au kilomètre Intermédiaire Intermédiaire Amortissement maximal
Au-dessus de 5’30 par kilomètre Intermédiaire Amortissement maximal Amortissement maximal

 

Quel que soit le rythme, en entraînement de cross-country, un athlète pesant entre 50 kg et 75 kg avec appui neutre devra choisir un amorti maximum A3, alors qu’en course (éventuellement) il pourra s’orienter vers l’intermédiaire ou le super léger. Au-dessus de 75 kg, surtout si avec des vitesses de course assez lentes, on suppose que le poids sur le pied (qui se multiplie par 3 en courant) détermine un appui quasi total de la plante sur la surface d’appui ; dans ce cas, il serait souhaitable d’utiliser un sabot A4 stable .

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